Antenne 5G : y a-t-il un danger pour la santé ?
En 2024, la 5G se déploie rapidement en France et de nombreux questionnements ont été soulevés dans l’espace public. Ces questionnements et débats concernent le potentiel danger que pourrait représenter le déploiement de ce nouveau réseau sur la santé humaine. La 5G peut-elle véritablement représenter un risque pour la santé humaine et quel est-il ? Dans cet article, nous répondons à vos questions.
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- L'essentiel :
- Le déploiement de la 5G suscite des débats liés aux risques que ce réseau peut engendrer sur la santé.
- Les arguments invoqués contre la 5G sont aujourd'hui remis en question par plusieurs études récentes.
- Des études montrent que la 5G, tant qu'elle respecte les seuils fixés pour l'émission des ondes, n'est pas dangereuse pour la santé humaine.
- Plusieurs scientifiques et médecins ont signé le 5G Appeal en 2017 pour empêcher le déploiement de la 5G en invoquant des risques de cancers, de dommages génétiques ou neurologiques.
Danger de la 5G : quels sont les arguments soulevés ?
La 5G n’a rien à voir avec les générations mobiles précédentes. Elle offre en effet des débits très élevés et une stabilité qui n’était pas possible avec la 4G. Depuis son arrivée, des débats ont démarré dans la sphère publique : des pétitions, dont des scientifiques sont à l’origine, ont circulé un peu partout sur Internet. Plusieurs éléments sont en cause : l’exposition aux ondes, les potentiels effets cancérigènes ainsi que des dommages génétiques et neurologiques.
La surexposition aux ondes
Un débat qui existe depuis la fin des années 1990
L’inquiétude quant aux ondes émises par les téléphones n’est pas nouvelle, on s’en préoccupe depuis leur apparition. En effet, lors de l’avènement des téléphones mobiles, on s’alertait déjà de leur risque cancérigène. Les ondes sont perçues comme une menace invisible, qui entrainerait avec elle des potentiels risques de tumeur cérébrale. Avec l’arrivée de la 5G, ces débats reprennent de plus belle et l’opposition à ce nouveau réseau gronde.
Il faut savoir que la dangerosité des ondes dépend de leur fréquence, car plus la fréquence est élevée, plus une onde transporte de l'énergie, et plus elle est absorbée par les tissus. Avec les nouvelles fréquences de la 5G et la bande 26 GHz, les débats ont été virulents.
L'argument principal du 5G Appeal remis en question récemment
La surexposition aux ondes est le point central du 5G Appeal, un document signé par près de 200 scientifiques en 2017 dans le but d’obtenir une suspension du déploiement de la 5G en Europe. Les signataires commentent en expliquant que les ondes 5G auront une plus faible portée, comme expliqué ci-dessus, ce qui demanderait d’installer beaucoup de nouvelles antennes relai, et nous serions alors submergés par les ondes électromagnétiques.
Effectivement, et comme nous l'avons expliqué en première partie de cet article, la 5G pourra utiliser des ondes de fréquence plus élevées qu’aujourd’hui, ce qui a pour effet de réduire leur portée. Mais les pylônes ne devraient pas nous envahir pour autant : les fréquences et donc les antennes utilisées par la 3G et la 4G seront réutilisées. En outre, si le déploiement de la 5G va de pair avec le déploiement d’un plus grand nombre d’antennes, ces antennes devraient permettre de diminuer les risques liés au rayonnement.
En effet, le traitement du signal des antennes 5G est différent de celui des antennes 4G. Les antennes 4G ont un fonctionnement qui peut se rapprocher de celui d'un lampadaire : elles émettent dans toutes les directions, alors que les antennes 5G permettent quant à elles de faire converger les ondes en direction d'un seul utilisateur : on parle d’antennes directives, qui ont le comportement d'un phare directionnel. De plus, ces antennes émettent seulement quand cela est nécessaire, à la demande d’un utilisateur, et non en permanence.
Et puis surtout, comme ses prédécesseurs, la 5G devra aussi respecter les seuils d’émission maximale que nous avons précisé ci-dessus.
Les effets cancérigènes et les dommages génétiques
Pour les anti 5G, et selon les signataires du 5G Appeal, la dangerosité des ondes électromagnétiques est déjà avérée, et ses effets «accroissent le risque de cancer, le stress cellulaire, augmentent l’apparition de radicaux libres nocifs, de dommages génétiques, de changements structurels et fonctionnels du système reproductif, de déficits d’apprentissage et de mémoire, de désordres neurologiques et d’impacts négatifs sur le bien-être.»
Pour justifier ces propos, les signataires citent plusieurs sources. Néanmoins, il faut savoir que sur un sujet aussi récent, il faut de nombreuses années de recul et d’études afin de vraiment pouvoir tirer des conclusions aussi fermes.
En plus de cela, le Centre International de Recherches sur le Cancer a classé les émissions des ondes électromagnétiques dans la catégorie «peut-être cancérogène» (catégorie 2B). Cette catégorie 2B recouvre tous les agents pour lesquels il existe des indications limitées ou insuffisantes de cancérogénicité chez l’homme.
Cela signifie que certains travaux ont mis en avant un possible lien entre cancers et ondes de téléphone, mais que ce lien n’est pas suffisamment étayé pour exclure une erreur, une imprécision ou une coïncidence.
Autrement dit, il est faux de dire aujourd'hui que les ondes causent le cancer, mais la science doit continuer ses recherches pour accroître la confiance dans l’innocuité des ondes téléphoniques, ou au contraire découvrir d’éventuels risques.
À savoirL'ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale) a été saisie en février 2019 par le gouvernement pour évaluer les effets sanitaires des ondes de la 5G. L’ANSES n’émet pas d’avis tranché sur la question, car les données ne sont pas encore suffisantes. L’étude conclut cependant que les effets de la 5G seraient proches de ceux du WiFi, qui, selon les études, ne présentaient pas de conséquences particulières sur la santé humaine.
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Comment se protéger de la 5G et quels sont les risques avérés sur le corps humain ?
Aujourd’hui, aucun mécanisme connu ne permettrait d’expliquer comment des ondes de haute fréquence pourraient causer une tumeur. Depuis la démocratisation du téléphone portable, le nombre de cancers du cerveau diagnostiqués n’a pas vraiment évolué. Les statistiques de certains pays montrent bien une légère augmentation, mais elle peut au moins en partie s’expliquer par l’amélioration des techniques de détection.
Et, plus la fréquence d’une onde est élevée, plus elle sera absorbée par la peau et transformée en énergie thermique. Donc la 5G aura un peu plus de mal à traverser l’épiderme. D'ailleurs, selon une spécialiste des effets biologiques et toxicologiques des radiofréquences sur le vivant du nom d'Isabelle Lagroye :
Les ondes du rayonnement 5G seront absorbées par la peau et l’œil, mais leur énergie est trop faible pour casser l’ADN et détruire les cellules. Le seul risque avéré des ondes 5G est d’échauffer de façon excessive ces tissus
.
Toutefois, il ne s’agit pas de dire que la 5G ne présente absolument aucun risque, car il est impossible de prouver cette inexistence : la science peut corroborer l’improbabilité d’un risque mais elle ne peut pas démontrer sa simple et pure inexistence. Les politiques de santé et nos choix dans ce domaine ne peuvent donc reposer que sur un principe de précaution dont chacun est libre de placer le curseur où bon lui semble, en fonction des connaissances disponibles.
Les gestes simples pour réduire l'exposition aux ondesSi vous décidez d’être prudent sans avoir à faire de gros sacrifices, vous pouvez par exemple utiliser un kit mains libres et couper votre portable la nuit.
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5G danger : quelles sont les promesses de ce réseau ?
La 5G, c'est la nouvelle génération de réseau mobile qui succède progressivement à la 4G. Elle se déploie à vitesse grand V sur le territoire français. Il est prévu que ce déploiement soit achevé en 2030. La 5G est un réseau qui promet d'être révolutionnaire, avec des débits 10 fois supérieurs à ceux de la 4G, en alliant rapidité, réactivité et stabilité dans les usages.
Il est prévu que la 5G accompagne le développement de la réalité augmentée, de la réalité virtuelle, et qu'elle permette de moderniser plusieurs secteurs (développement de l'e-santé, des véhicules autonomes, des territoires connectés...). Elle pourra également créer de nouveaux usages et induira des aspects révolutionnaires pour les entreprises, qui iront vers toujours plus de connectivité.
Ce déploiement prend du temps en raison de son caractère innovant. La première phase de la 5G, qui est déjà déployée, a été pensée non pas pour les consommateurs, mais dans un premier temps pour les opérateurs télécoms : l'objectif est de les aider à désaturer le trafic sur leurs réseaux. La vraie 5G, celle qui offrira toutes ses promesses en termes de latence, de fiabilité ou de fonctionnalités, n’est pas attendue avant 2023. C'est cette 5G là qui cristallise les débats.
Comme tous les autres réseaux mobiles, la 5G pourra fonctionner grâce aux ondes électromagnétiques. Et les ondes électromagnétiques de la 5G sont le terrain de nombreuses études.
5G et santé : zoom sur les ondes électromagnétiques
Qu'est-ce qu'une onde électromagnétique ?
Les ondes électromagnétiques sont utilisées par de nombreux appareils de notre quotidien : fours micro-ondes, postes de radio, téléphones portables… Elles composent également la lumière visible et permettent de voir le monde en couleurs. Elles se propagent sous la forme d’une succession de petites vagues, appelées «oscillations».
Ce qui change entre les ondes reçues par un téléphones et celles reçues par la radio, c’est le nombre d’oscillations en une seconde : la fréquence. Cette fréquence se mesure en Hertz (Hz). Toutes ces ondes sont classées par bandes de fréquence sur ce que l’on appelle le spectre électromagnétique. Dans la partie des fréquences les plus basses, il y a les ondes radio, qui sont celles reçues par les postes radio, la télévision et les téléphones. Au-delà de 300 GHz, il y a la lumière visible, avec toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. A l’autre bout du spectre, il y a par exemple les rayons ultraviolets ou encore les rayons X (les ondes utilisées pour faire des radiographies du corps humain).
Les ondes électromagnétiques se propagent un peu comme les ondes à la surface de l’eau après avoir jeté un caillou, sauf qu’au lieu de former des cercles, les ondes se propagent sous la forme de sphères et se déplacent à la vitesse de la lumière, c’est-à-dire à 300 000 km/s. Elles parcourent des distances plus ou moins longues : les ondes avec une fréquence élevée se propagent moins loin car elles ont tendance à s’atténuer plus vite avec la distance parcourue et en fonction de l’environnement traversé. L'indicateur DAS est une donnée qui doit être évaluée lorsqu'on achète un smartphone.
Pourquoi les fréquences de la 5G sont en cause et quelles sont les ondes les plus dangereuses ?
La 5G n’utilise en majorité qu’une seule bande de fréquences, celle des 3,5 GHz, dans laquelle elle a un spectre de 310 MHz. C’est cette bande de fréquences qui est généralement utilisée aujourd’hui par les opérateurs pour leurs offres 5G.
Les fréquences 5G utilisent 3 bandes :
- 700 MHz : c’est la bande de fréquences qui est actuellement utilisée par la 4G, elle est basse mais c’est un avantage : ses ondes ont une large portée (5km), ce qui va permettre à la 5G de mieux se développer sur le territoire Français. Free utilise beaucoup d'antennes 700 Mhz pour la 5G.
- 2100 Mhz : cette bande est utilisée par SFR, Orange et Bouygues et il s'agit également d'une fréquence déjà utilisée par la 4G. Par rapport à la bande 700 Mhz, on a une puissance de signal plus élevée, mais la portée est légèrement réduite.
- 3,5 GHZ : elle permet une bonne qualité de service en 5G et va permettre de désaturer les réseaux télécoms. Néanmoins, cette bande de fréquences ne permettra pas d’atteindre toutes les potentialités du réseau 5G. La portée d’une onde sur cette fréquence est d’environ 1 kilomètre.
- 26 GHz : il s’agit de celle qui servira au développement de l’Internet des objets et à tous les usages permis par la 5G. Il s’agit de la bande de fréquences qui suscite le plus de débats aujourd’hui, car elle n’a encore jamais été utilisée par un réseau mobile. Des expérimentations sont encore en cours. La portée d’une onde sur cette fréquence est de 500 mètres.
Ce qui inquiète avec la 5G, c’est la multiplication des antennes relais émettant des ondes électromagnétiques. En effet, les ondes de la bande 26 GHz (appelée ondes millimétriques en raison de leur faible portée) traversent mal les constructions en dur et sont facilement absorbées par les obstacles, même la pluie et les végétaux. C’est ce qui explique l’augmentation nécessaire du nombre d’antennes. Et avec cette augmentation des antennes, une augmentation des inquiétudes : serons-nous plus exposés aux ondes ?
Danger de la 5G : quels sont les seuils d'exposition aux ondes électromagnétiques ?
Comme toutes les autres technologies qui exposent les humains à des ondes électromagnétiques, la 5G est soumise à une réglementation. Cette réglementation est la même pour tous les réseaux mobiles (2G, 3G, 4G ou 5G) et définit des seuils d’exposition. C’est la Commission Internationale de Protection contre les Rayonnements Non-Ionisants (ICNIRP en anglais), qui en est à l’origine, avec l’appui de l’OMS et du Conseil de l’Union Européenne.
Ces seuils sont les suivants :
- 87 V/m (volts par minute) pour une ampoule à basse consommation et la radio grandes ondes.
- 28 V/m pour la radio FM.
- 31 V/m pour la télévision.
- 41 V/m pour la téléphonie mobile.
- 61 V/m pour le Wi-Fi et les réseaux mobiles.
Il faut savoir que selon les estimations de l’OMS, les limites d’exposition du grand public sont fixées à des niveaux qui sont 50 fois inférieurs aux niveaux d’émission des ondes à partir desquels des effets sur la santé pourraient commencer à se faire sentir. De plus, chaque antenne fait l’objet, dans chaque bande de fréquences, d’une autorisation d’émettre qui est délivrée par l’Agence Nationale des Fréquences (ANFR) : il y a donc un contrôle effectué en amont.
D'ailleurs, l'ANFR a indiqué dans un rapport publié le 10 avril 2020 que les ondes émises par la 5G étaient très en deçà du seuil règlementaire, puisque lors des tests qui ont été effectués dans différentes villes de France sur 43 sites, les volts par minute n’ont pas excédé 10 V/m.
«Dans le contexte de la 5G, les agences publiques chargées d’évaluer les connaissances scientifiques confirment la validité des seuils dans leurs avis les plus récents. Les avis des diverses autorités sanitaires des pays européens (Allemagne, Finlande, Norvège et Royaume-Uni) sont concordants pour affirmer que la 5G, en-dessous des seuils en vigueur, n’est pas nocive pour la santé.»
Les dangers de la 5G en France : peut-on craindre une influence sur les prévisions atmosphériques ?
C’est un argument assez récent, mis en avant par les météorologues : la 5G pourrait générer des interférences sur les satellites météorologiques, ceux qui permettent de prédire la météo à court et moyen terme et qui permettent également d’étudier les changements climatiques.
Sont en cause les émissions à très haute fréquence de la 5G, sur la bande des 26 GHz, qui ne sont pas incluses dans le premier lot de fréquences attribuées en France pour le lancement de la 5G. Ces ondes ont une faible portée géographique, mais une très grande capacité, et elles serviront notamment au développement de l’Internet des objets, à l’industrie ou aux centres urbains très peuplés. Le problème, c'est que ces fréquences seraient trop proches de celles des satellites météorologiques, ce qui présenterait des risques pour la lisibilité des informations.
Concrètement, la 5G pourrait brouiller les prévisions météorologiques, ce qui rendrait ces dernières beaucoup moins précises. Il serait donc compliqué de prévoir un ouragan par exemple et donc de prévenir la population pour qu'elle s'organise.
La GSMA (l’association internationale représentant les opérateurs et les fabricants), contredit ces théories :
Personne ne va interférer avec les satellites météorologiques, ils seront protégés. Nous avons toujours répété que les services météo existants seront sauvegardés sans entraver le déploiement de la 5G, en adoptant des approches raisonnables d'atténuation des interférences.
Il faut en effet savoir qu’en Europe, une réglementation protège les fréquences météorologiques. Il ne devrait donc pas y avoir de risque de ce côté-là.