L'ARCEP publie une impact énergétique de la 5G sur les réseaux mobile
L'ARCEP a décidé de mener une étude sur la consommation d'énergie et l'impact carbone sur les réseaux 4G et 5G. La 4G+5G permet de réduire la consommation du réseau 4G seul.
L'Autorité de Régulation de la Communication Electroniques et Postales (ARCEP) a publié une étude sur l'impact sur la consommation électrique et l'impact carbone des réseaux 4G/5G.
Une étude de l'ARCEP sur les sites d'antennes-relais
L'étude de l'ARCEP comprend 4 scénarios de comparaison entre un site en 4G seul et un site 4G/5G, de 2020 à 2028 : un site à forte capacité (très sollicité par de nombreux téléphones mobile), un site à capacité moyenne avec renouvellement du matériel 4G à partir de 2023 avec une variante où le renouvellement est aussi effectué sur le scénario 4G+5G, et un site à faible capacité avec renouvellement de matériel 4G et une variante avec le déploiement retardé à 2025. Dès le départ, les sites bénéficient de la 4G sur la fréquence 1800 MHz (avec 2 antennes en site faible, 4 en site moyen et 6 en site fort).
Durant les années 202x, la consommation de données augmente progressivement. Quand cela est nécessaire, en cas de saturation du réseau, un site supplémentaire peut être ajouté ou l'ajout de nouvelles fréquences peut avoir lieu. Sur le site à forte capacité, le site 4G seul devra être aidé par un deuxième site dès 2023, un troisième site dès 2026, puis 1 nouveau site les années suivantes et l'ajout de la 5G dès 2021.
Sur le site à capacité moyenne, dès 2023, le site est renouvelé en 2023 pour le site 4G seul et ajoute la 5G. Malgré la rénovation et des fréquences 700 et 2600 MHz, un site 4G devra être ajouté en 2026 et un autre en 2028.
Sur le site à faible capacité, la 5G arrivera en 2023 et l'ajout de 2100 MHz aura lieu en 4G seul. Il faut attendre 2025 pour ajouter la 700 MHz, ainsi que la fréquence 2600 MHz en 2025 et 2026 avec une augmentation de capacité en 4 antennes puis un second site en 2027. Le retard du déploiement des autres fréquences 4G et de la 5G à 2025 ne fait que décaler le calendrier d'une année.
Les résultats de l'étude : la 5G réduit fortement la consommation d'électricité
Concernant la consommation annuelle d'électricité du site fort, le déploiement démarre avec 100 MWh puis atteint 112 MWh en 4G, l'année suivante, auquel il faut ajouter 40 MWh pour les antennes 5G. 3 années après, le scénario 4G seul augmente à 204 MWh contre 164 MWh pour le site 4G/5G. Au bout de 8 années, le scénario 4G+5G atteint 203 MWh (dont 66 MWh pour la 5G) contre 624 MWh en 4G seul. Sur le site à capacité moyenne, en 2022, le site 4G ne compte que 121 MWh. Sans le renouvellement du matériel, la consommation atteint 138 MHz, au quel il faut ajouter 53 MWh de la 5G. Au bout de 5 années, le scénario 4G atteint 198 MWh contre 177 MWh pour la 4G+5G.
Au bout de 8 ans, le scénario 4G+5G atteint 202 MWh contre 506 MWh pour la 4G seule. Sur la variante de ce site avec rénovation 4G, la consommation est réduite à 78 MWh pour la 4G au bout de 3 ans. L'effet du renouvellement se répercute tout le long : 350 MWh en 4G et 139 MWh en 4G+5G, au bout de 8 années. Sur le site faible, la consommation atteint 154 MWh sur le scénario 4G contre 186 MWh en 4G+5G au bout de 3 ans. La courbe de la 4G repasse au-delà de celle de la 4G+5G en 3 ans, pour atteindre 438 MWh en 4G contre 271 en 4G+5G. En retardant le déploiement 4G/5G à 2025, la consommation d'énergie reste au même niveau au bout de 8 ans, mais la consommation d'énergie sera plus importante à cause des 2 années uniquement en 4G.
Peu importe le type de site, la consommation d'électricité est plus réduite en 4G+5G qu'en 4G seule. Mais le gain d'énergie de la 5G n'arrivera qu'au bout de 3 ans. L'empreinte carbone suit énormément la consommation de données.