Déploiement Fibre en France

InfraNum annonce un accord entre opérateurs sur les modalités de raccordement de la fibre

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La fédération des acteurs du déploiement InfraNum annonce un accord entre les opérateurs d'infrastructures et les opérateurs commerciaux sur les modalités de raccordements des réseaux en fibre optique. Elle a pour objectif de limiter les points de saturation et les plats de nouilles dans les points de mutualisation.

La fédération des acteurs du déploiement de la fibre, InfraNum, annonce un accord entre plusieurs opérateurs d'infrastructures (Orange, SFR-Covage, Axione, Altitude Infrastructure, TDF,...) et opérateurs commerciaux (Orange, SFR, Free, Bouygues Telecom, Nordnet, Coriolis,...), pour "aboutir à une résolution collective opérationnelle efficace et équilibrée pour améliorer la qualité et la sécurité des interventions, les processus et la rapidité de raccordement, la formation des intervenants, afin d’assurer la qualité et la pérennité des réseaux en responsabilisant les intervenant". Les contrats entre opérateurs sont en cours d'amendement avec ce nouvel accord. Altitude Telecom et Axione annoncent avoir signé avec la majorité des opérateurs commerciaux tandis que TDF confirme la progression de cette mise à jour auprès des principaux opérateurs.

L'ARCEP a privilégié le raccordement en mode STOC (sous-traitance par l'opérateur commercial) lors de la définition du raccordement en 2011, dans toutes les zones (ZTD, ZMD, AMII, AMEL et RIP). Ainsi, seul le technicien envoyé par un opérateur commercial effectue le raccordement, du point de mutualisation au boitier fibre chez l'abonné. Ce mode évite l'appel simultané d'un technicien par l'opérateur d'infrastructure. Mais, au fil des années et des raccordements à la fibre, le mode STOC a montré ses limites en terme de qualité dans les raccordements, avec de nombreux échecs de raccordement, au point d'énerver les opérateurs, les collectivités et les clients.

L'accord entre les opérateurs s'appuie sur 3 grands principes :

  • Améliorer la sécurité et la qualité des interventions : Accompagnement systématique (par l’OI) de tout nouvel intervenant sur le réseau, renforcement des procédures contractuelles de reprise des malfaçons, réalisation d’audits communs et l’introduction de sanctions, pouvant aller jusqu’à l’exclusion d’un sous-traitant, en cas de manquement contractuel.
  • Renforcer la transparence du processus de raccordement entre OI et OC : traitement photographique des interventions des OC (comptes-rendus avec photos horodatées, montage « avant-après », etc.). L’OI pourra, via un contrôle par un système d’intelligence artificielle, identifier rapidement toute malfaçon ou dégradation liée à une intervention et y remédier.
  • Rééquilibrer les coûts de maintenance : Entre les OI et les OC, une prise en charge collective des frais de remise en état du réseau, selon une clé de répartition approuvée par l’Arcep.

Cet accord permet d'éviter d'imposer une décision réglementaire par le gouvernement ou l'ARCEP. Mais il s'agit d'une dernière chance pour le mode STOC dans les déploiements fibre.

Dans le Doubs, le syndicat mixte Doubs Très Haut Débit veut lancer son opération "Dé-STOC-age" sur le réseau Doubs Fibre, exploité par Altitude Infrastructure. Le SMIX veut interdire l'intervention des sous-traitants des opérateurs commerciaux sur son réseau fibre. En cas d'échec du nouveau mode STOC, les futures interventions pourraient passer par la double intervention d'un technicien de Doubs Fibre pour le raccordement suivi par celui de l'opérateur pour l'installation de la Box.

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