Meta et Twitter licencient massivement

Par Benoit Salles

Chargé des actualités Telecom

La situation est difficile chez les multinationales américaines de l'Internet. Elon Musk a licencié la moitié des salariés (plus de 3 000) de Twitter tandis que Mark Zuckerberg a remercié à plus de 11 000 salariés. Les raisons sont multiples, mais les baisses de revenus sont un des principaux facteurs.

Les entreprises technologiques de la Silicon Valley enchaînent les licenciements suite aux mauvaises décisions de leur dirigeant. Les 2 plus gros plans concernent les réseaux sociaux Facebook et Twitter

Un important plan de licenciements chez Twitter : une méthode contestable

Après avoir licencié la direction, Elon Musk, le nouveau patron de Twitter, a décidé de trancher dans les effectifs du réseau social. Près de 3300 employés ont reçu leur lettre de licenciement sur leur boite mail personnelle. Cependant, la méthode employée par la nouvelle direction, venue de Tesla, est problématique. Il s'agit notamment d'une demande de droit de regards sur les codes des développeurs. Les codeurs ayant produit moins de code chez Twitter ont reçu le mail fatidique.

Malheureusement pour la direction, plusieurs employés importants ont reçu leur lettre de licenciement, mais ces derniers sont nécessaires pour le développement de certaines fonctionnalités voulues par Elon Musk. De ce fait, Twitter cherche à reprendre ses employés licenciés, en expliquant avoir été dans la vague par erreur, tandis que des offres d'emploi sont apparus sur certaines fonctions importantes.

Meta : des licenciements à cause du métavers

Meta, le groupe derrière Facebook, Instagram, Meta Quest (ex-Oculus VR) et WhatsApp, a annoncé le licenciement de 11 000 employés, soit 13% de la masse salariale. Le groupe est victime d'une forte baisse des revenus de Facebook et Instagram, suite à la fin de la bulle COVID, tandis que le Métavers de Meta Quest est un gouffre financier, avec plus de 10 milliards de dollars investis, sans perspective de rentabilité à moyen terme.

Dans une note, Marc Zuckerberg explique réduire les dépenses superflues et prolonge le gel des embauches jusqu'au 1er trimestre 2023. Il veut se concentrer sur les activités rémunératrices avec la publicité et l'intelligence artificielle tout en continuant de travailler sur le métavers.

D'autres plateformes concernées par cette vague de licenciements

Meta et Twitter ne sont pas les seuls à licencier récemment : en octobre, Snap, plus connu pour les services Snapchat, Zenly, Voisey (une copie de TikTok) et le drone Pixy, a décidé de réduire ses salariés de 20% (1200) et se concentrer sur le développement de communautés et des revenus avec l'abonnement Snapchat+ (4,49€/mois) ainsi que la réalité virtuelle. Pixy a rejoint le cimetière tandis que Zenly et Voisey sont sur la sellette. De son côté, Microsoft a également remercié un peu moins de 1000 employés (1% de la masse) dans toutes les directions (Gaming, XBox, Windows, Office, Edge, Azure Cloud, ...) suite à des ajustements sur des projets jugés non prioritaires.