Enquête de l'ANFR : un gros brouilleur sur Clermont Ferrand
Les enquêteurs de l'ANFR ont découvert un important brouilleur de signal dans un appartement de Clermont-Ferrand. Il a touché plus de 24 sites dans la ville. Les agents de l'ANFR ont été aidés par la BRI.
L'été dernier, l'Agence Nationale des FRéquences (ANFR) a reçu des signalements de brouillages par 2 opérateurs mobile avec des demandes d'enquêtes. Les signalements concernent la même zone, Clermont-Ferrand et plusieurs communes voisines, et la même date de début d'interférences. Les premières analyses permettent d'identifier 24 sites mobiles sur les fréquences 900 MHz (2G/3G) et 800 MHz (4G).
Les enquêteurs de l'ANFR signalent la situation au Procureur de la République de Clermont-Ferrand. Partant d'un des sites particulièrement perturbés à Orcines, l'équipe de l'ANFR se dirige vers Clermont-Ferrand vers un quartier comprenant de nombreux immeubles. Se rapprochant du brouilleur, l'équipe en profite pour identifier le type de brouilleur : un brouilleur ciblant des fréquences de téléphonie mobile.
Quartier réputé sensible, les enquêteurs de l'ANFR font appel à un Officier de Police Judiciaire, qui monte une opération avec l'aide de la Brigade de Recherche et d'Intervention (BRI), pour intervenir sur l'immeuble identifié, comprenant 9 étages avec 2 appartements par étage. Dans l'un d'entre eux, un brouilleur d'ondes (3G/4G/WiFi) est trouvé dans un meuble TV. La BRI effectue des contrôles dans l'appartement, sans découvrir de stupéfiants notamment.
Le propriétaire du brouilleur explique la présence de la machine pour empêcher ses voisins de se connecter sur sa connexion WiFi. Il écope d'une taxe de 450€ et d'un passage devant la justice pour possession de l'appareil, puni de 6 mois de prison et 30 000€ d'amende. L'ANFR rappelle la loi et les usages alternatifs au WiFi comme la connexion en Ethernet et/ou CPL ainsi que la solution de changer le mot de passe WiFi.